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Dossier : Betteraves et néonicotinoïdes

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Alimentation

Pendant le confinement, les Français mettent la main à la pâte


AFP le 20/04/2020 à 11:Apr
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Les Français se sont découvert des talents de boulangers et de pâtissiers depuis le début du confinement : selon le cabinet Nielsen, les ventes de farine et de levure ont explosé respectivement de 168 % et de 204 % par rapport à l'an dernier.

« Pendant les quatre semaines de confinement, les produits de grande consommation ont augmenté en moyenne de 15 % : un score considérable mais largement dépassé par différentes catégories concernées par la pâtisserie et la boulangerie », explique à l’AFP un porte-parole de Nielsen, dont les études font référence. Ainsi, entre le 16 mars et le 12 avril, le chiffre d’affaire de la farine vendue dans la grande distribution (hypermarchés, supermarchés, drives et supérettes) a bondi de 168 % par rapport aux mêmes semaines de 2019.

Selon Nielsen, « la farine est emblématique, avec des évolutions très fortes chaque semaine : + 165 % avant le confinement, puis + 229 %, + 159 %, + 131 %, + 150 % et encore + 150 %, soit un chiffre d’affaires multiplié par 2,5 par rapport à l’an dernier ». Il n’est donc pas étonnant de trouver parfois ces rayons vides.

Pourtant, la farine en paquet qui s’arrache en ce moment ne représente que 5 à 6 % du marché français de la farine. Plus de la moitié des sachets sont importés, d’Allemagne ou d’Italie notamment.

Des problèmes logistiques liés au ralentissement de l’activité industrielle depuis le début de l’épidémie, en matière d’emballage ou de transport, expliquent les difficultés de réapprovisionnement dans les supermarchés, selon les professionnels.

« Les Français ressortent leur machine à pain, font leur propre baguette pour éviter d’aller à la boulangerie et passent beaucoup de temps en famille, l’occasion de différentes activités, dont la pâtisserie », explique-t-on chez Nielsen.

Ces dynamiques sont très inhabituelles dans cette catégorie de produits : « en février de cette année, la farine progressait de + 4 %, le beurre de 1 %, le sucre reculait de 2 % », par exemple. Or, depuis le début du confinement, les niveaux de ventes pour ces aliments donnent le tournis : + 50 % pour le sucre, + 40 % pour les œufs, + 35 % pour le beurre, mais aussi + 87 % pour le chocolat à pâtisserie, + 82 % pour les produits à pâtisserie et + 77 % pour les desserts à préparer.

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