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De Dijon à Marseille

Une « vallée de la gastronomie » pour attirer plus de touristes


AFP le 24/06/2019 à 17:01

Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côtes d'Azur et Bourgogne Franche-Comté ont officiellement lancé lundi la « vallée de la gastronomie », censée mettre en valeur le savoir-faire régional et « démultiplier la fréquentation » touristique.

La « Vallée de la gastronomie » s’inscrit dans un périmètre bien délimité, à 45 minutes de voiture maximum des autoroutes A6 et A7, le long de l’historique « route des vacances » des nationales 6 et 7. Des activités autour de la gastronomie et du vin pourront constituer les étapes d’« un itinéraire de tourisme à un rythme plus modéré », selon le vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Nicolas Daragon, chargé du tourisme. Le parcours s’articule notamment autour des Cités internationales de la gastronomie de Dijon, prévue pour 2021, et de Lyon, qui ouvrira à l’automne. Initiée dès 2016, sur une idée du directeur de la cité du Chocolat Valrhona à Tain-l’Hermitage (Drôme), Franck Vidal, la « Vallée de la gastronomie » entend attirer une « clientèle mondiale », a précisé l’élu Patrick Ayache, en charge notamment du tourisme en Bourgogne-Franche-Comté.

Le projet, financé par les trois régions, proportionnellement à leur taille, compte une centaine d’« offres gourmandes » estampillées « Vallée de la gastronomie », situées dans le périmètre de la Vallée, proposant une activité touristique et étant déjà labellisées dans le secteur de l’accueil et du tourisme. S’ajouteront une trentaine d’activités, des « expériences remarquables » évaluées par un comité d’agrément dépendant des régions. « Mais on pourra monter à 300, 500 voire 1 000 », a indiqué Nicolas Daragon. Les trois régions ambitionnent d’élargir le panel d’offres d’ici 2025.

Week-end découverte autour de la truffe, découverte de la culture viticole en biodynamie, spéléo-oenologie en Ardèche : toutes les activités agrémentées doivent permettre la rencontre entre touristes et producteurs locaux. « On vise des retombées économiques très fortes », a affirmé la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté Marie-Guite Dufay, précisant que « le projet n’est pas élitiste, le coût des expériences proposées va de 0 à 600 euros ».

Chaque année, l’axe routier entre Dijon et Marseille draine 25 millions de voitures. Les trois régions ciblent aussi leurs habitants qui pourront « redécouvrir les produits locaux ». Les régions n’ont pas précisé le coût de l’initiative, qui demandera une large communication en France et à l’international pour se développer. En 2017, le Conseil économique, social et environnemental de Bourgogne Franche-Comté se demandait « si le choix de la Région de s’investir dans ce dossier est réellement stratégique », évoquant alors un projet à 19 millions d’euros.