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L'info météo du jour

Une sécheresse éclair sur la moitié nord impacte le développement des cultures


TNC le 06/06/2023 à 10:00
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Soleil, vent d'est et absence de précipitations depuis trois semaines : ces trois éléments combinés ont entraîné un assèchement rapide des sols sur la moitié nord de la France. Les cultures de printemps peinent à se développer correctement.

Pas de pluie depuis plus de trois semaines sur la moitié nord de la France. Ce n’était pas arrivé depuis 1949 ! L’absence de pluie accompagnée d’un vent d’est sec a entraîné une forte hausse de l’évapotranspiration et un assèchement généralisé des sols.

Serge Zaka, agroclimatologue, explique ce phénomène appelé « sécheresse éclair » : « alors que les sécheresses agricoles classiques mettent plusieurs mois à s’installer, les sécheresses éclairs sont courtes & violentes à cause d’une évapotranspiration accrue. » « En trois semaines, la sécheresse éclair a fait perdre aux sols agricoles tout le potentiel d’eau tombé depuis mars sur la moitié nord », poursuit-il. 

Si les cultures d’hiver, bien implantées, ne devraient pas trop souffrir de cette sécheresse éclair, qui assèche les 40 premiers centimètres, l’inquiétude porte sur les cultures de printemps.

Les maïs, pommes de terre, betteraves mais aussi tournesols, « souffrent le plus car leurs racines ne sont pas profondes. On peut observer un ralentissement de croissance qui pourra reprendre si les conditions s’améliorent. Egalement une difficulté des semis à percer la croûte d’argile sèche en surface », explique Serge Zaka. 

Une observation confirmée par Bruno, agriculteur dans l’Aisne, dans son champ de betteraves et de pommes de terre. En mai, ses champs avaient été inondés, et désormais une croûte s’est formée : 

Alors qu’une vague de chaleur est prévue cette semaine sur la France, l’évapotranspiration devrait s’accentuer encore. L’arrivée d’orages annoncés pour le week-end sur la moitié nord du pays est donc scruter de près. 

Quant aux possibles pertes de rendement sur ces cultures de printemps, « tout dépendra de la deuxième quinzaine de juin », estime Serge Zaka.