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Pomme de terre

Une production en perte d’attractivité malgré le rebond de la demande


TNC le 17/12/2021 à 15:05
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L'UNPT demande une augmentation de 30 à 40 €/t des prix contractualisés pour 2022/23 (©Pixabay)

Alors que la demande industrielle en pommes de terre s'annonce en hausse pour 2022/23, l'UNPT alerte sur la flambée des coûts de production et la concurrence accrue avec les céréales et les oléagineux, qui pourraient mener à une baisse des surfaces. Elle demande des contrats plus attractifs et sécurisants pour les producteurs.

À l’échelle mondiale, la demande industrielle en pommes de terre repart à la hausse en 2022/23, indique l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) dans un communiqué daté du 13 décembre.

Malgré les incertitudes liées à la pandémie de Covid-19, « la demande en produits transformés à base de pomme de terre a repris son cours et les industriels leur trajectoire de développement, en volumes comme en surfaces », note le regroupement de producteurs.

À l’instar de leurs collèges européens du NPEG, ils alertent néanmoins sur les niveaux record des coûts de production, en hausse depuis des mois. Et ajoutent : « Rien ne permet de dire ce qu’il en sera au printemps prochain au moment des plantations de pommes de terre : énergies, carburants, engrais, consommables subissent des augmentations de prix à des niveaux jamais atteints. »

D’autre part, la progression récente des surfaces emblavées en pommes de terre pourrait bien être freinée par une concurrence exacerbée avec les autres productions agricoles : « Le prix des céréales, oléagineux, etc. a rarement été aussi élevé et vont mener les producteurs à arbitrer leurs assolements sur la base de paramètres inhabituels », explique le communiqué.

L’UNPT appelle donc à renforcer l’attractivité et la rentabilité de la production de pomme de terre. Elle juge à ce titre que les hausses de prix annoncées pour les contrats 2022 sont « insuffisantes pour rattraper les baisses appliquées sur les prix des contrats en 2021 et les augmentations de charges de l’année 2022 ».

Elle demande que les contrats prévoient des hausses de prix situées entre 30 et 40 €/t et « des éléments sécurisant le producteur et l’accompagnant dans sa prise de risque (croissante) de production », dans la philosophie de la loi Égalim 2.

Pour suivre les évolutions des cours des matières premières agricoles, rendez-vous sur les cotations Agri Mutuel.