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Bilan météo

Un mois de juin 2019 estival


TNC le 12/07/2019 à 07:48
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Un mois de juin 2019 estival, très chaud malgré une première quinzaine fraîche, se terminant par un record de chaleur national absolu. (©Pixabay)

Malgré une première quinzaine fraîche et assez humide, juin 2019 a été globalement estival, marqué par une canicule précoce et forte en fin de mois, en particulier sur les régions méridoniales.

La chaleur présente du 1er au 4 s’est rapidement effacée pour laisser place à un temps régulièrement frais et humide jusqu’au 16 juin. Le thermomètre est reparti à la hausse ensuite. La canicule s’est imposée à partir du 24 sur les deux tiers sud de la France, souvent jusqu’au 30. La chaleur a alors pris un aspect exceptionnel de l’Hérault au Var, faisant tomber des records de chaleur historiques. Le record national de chaleur, qui était de 44,1 degrés en août 2003 à Valleraugue dans le Var (et précédemment 44,0 degrés en août 1923 à Toulouse en Haute-Garonne), a été battu sur de nombreuses stations. La première place revient à Gallargues-le-Montueux, dans le Gard, avec un pic à 45,9 degrés sous abri, donc à l’ombre. Le précédent record est donc battu de près de 2 degrés !

La température moyenne en juin en France (©MeteoNews)

Au final, la température moyenne mensuelle nationale atteint 19,7 degrés, soit un excédent de 1,9 degré par rapport à la normale 1981-2010. Depuis 1946, seuls deux mois de juin ont été plus chauds que 2019 : juin 2017 (20,4 degrés) et juin 2003 (record avec 21,5 degrés). Juin 2005 avait connu la même moyenne que cette année et juin 1976 se situe 0,2 degré derrière. Les extrêmes du mois sont 3,7 degrés pour la matinée la plus froide à Romorantin (Loir-et-Cher) et donc 45,9 degrés le 28 à Gallargues-le-Montueux ou encore 44,4 degrés à Nîmes (Gard) pour les stations météo principales.

Précipitations dans les clous

Pluies et orages se sont produits régulièrement en première quinzaine sur la plupart des régions, avant de nettement reculer ensuite à l’arrivée d’un puissant anticyclone. Cette première période humide a suffi à atteindre les chiffres de saison, à savoir 55 mm pour une normale de 54 mm. Mais la seconde quinzaine a en revanche été très sèche. Une sécheresse de surface s’est progressivement installée sur de nombreuses régions. La répartition de ces pluies a été inégale : généralement excédentaires des Hauts-de-France au littoral atlantique et sur le nord de la région Rhône-Alpes jusqu’au Puy-de-Dôme, elles ont été déficitaires ailleurs, plus particulièrement sur la région Paca ainsi qu’en Corse. Les extrêmes du mois sont 0 mm au Cap Corse (Haute-Corse) pour le lieu le plus sec, et 144 mm à Biarritz (Pyrénées-Atlantique) pour le plus arrosé.

Fort ensoleillement

Malgré les nuages souvent présents en première quinzaine, juin 2019 dépasse largement sa normale avec 270 heures d’ensoleillement pour une normale de 233 heures. L’excédent est de près de 16 %. La troisième décade particulièrement lumineuse explique ce surplus. Malgré ce chiffre élevé, juin 2019 est dépassé par 13 mois de juin depuis 1946, avec un record à 330 heures en 1976. L’excédent a surtout concerné les régions du nord-est, alors qu’un léger déficit intéressait la Normandie, la Bretagne ou encore le Bordelais. Les extrêmes du mois sont 165 heures pour le minimum à Brest, et 366 heures à Ajaccio pour le maximum.

Phénomènes divers

Les tempêtes sont rarissimes en été en France. Juin 2019 fait exception dans ce domaine avec le passage de la tempête Miguel le 7, avec des rafales jusqu’à 111 km/h à Lons-le-Saunier (Jura), 116 km/h à Ernée (Mayenne), 117 km/h au Cap Ferret (Gironde), 118 km/h à Lannion (Côtes-d’Armor), 119 km/h à l’île de Groix (Morbihan) et au Cap Gris-Nez (Pas-de-Calais), 123 km/h au Cap de la Hève (Seine-Maritime), 124 km/h à Chassiron (Charente-Maritime), 127 km/h à Ploumanach (Côtes-d’Armor) et 129 km/h à l’île d’Yeu (Vendée) et la Pointe de Chemoulin (Loire-Atlantique). De nombreux records mensuels sont tombés. Il fallait remonter à juillet 1969 pour retrouver une tempête aussi tardive et aussi forte. Le 5 juin, une faible tornade a provoqué quelques dégâts mineurs dans la commune de Migré, en Charente-Maritime. Quant à l’activité orageuse, elle est restée faible sur un axe sud-ouest/nord-est, mais supérieure à la normale du nord de l’Aquitaine aux côtes de la Manche ainsi que sur les Alpes frontalières.

Un mois de juin 2019 estival, très chaud malgré une première quinzaine fraîche, se terminant par un record de chaleur national absolu. Bien ensoleillé mais normalement arrosé, juin 2019 a connu un autre phénomène exceptionnel avec le passage de la tempête Miguel le 7.