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Justice

Séquestration d’un milliardaire du vin à Bordeaux : début du procès


AFP le 28/04/2021 à 09:32

Cinq hommes poursuivis pour la séquestration du milliardaire bordelais Bernard Magrez et son épouse, agressés et volés en janvier 2018 à leur domicile de Bordeaux, ont commencé à comparaître mardi devant le tribunal correctionnel de la ville.

Les prévenus, âgés de 29 à 46 ans, dont trois frères vivant en région parisienne, ne reconnaissent pas les faits. Un sixième prévenu, âgé de 48 ans, est poursuivi pour complicité. Il a accusé ses trois beaux-frères d’avoir mené l’agression. Le procès est prévu pour se terminer vendredi. Une grande partie de la première journée d’audience a été consacrée à la longue enquête, notamment sur l’analyse des données téléphoniques des participants présumés qui ont mené aux arrestations courant 2019.

Le 12 janvier 2018, vers 5h00 du matin, cinq hommes cagoulés et gantés s’étaient introduits au domicile de M. Magrez, propriétaire de 47 domaines viticoles dans le monde dont quatre grands crus bordelais, après avoir forcé le volet et la baie vitrée du salon. Réveillé par le bruit, le milliardaire, aujourd’hui âgé de 85 ans, avait été « plaqué au sol », a rappelé le tribunal, menacé avec un tournevis, un couteau et un revolver, et son épouse « emmenée de pièce en pièce par les agresseurs, à la recherche d’argent liquide », persuadés de l’existence d’un coffre-fort. Les deux époux avaient ensuite été enfermés dans une pièce, l’épouse menacée d’être emmenée en Espagne, d’avoir les doigts coupés, si le couple ne disait pas où était dissimulé l’argent. À 6h00, Mme Magrez avait annoncé l’arrivée prochaine de la femme de ménage. Les cinq individus s’étaient alors enfuis, après avoir solidement ligoté les deux victimes avec des écharpes, et bâillonné l’épouse.

Les voleurs étaient repartis avec un butin total estimé à 100 000 euros (500 euros en espèces, une collection de montres de luxe, des boutons de manchettes, trois cartes bancaires et des bijoux). Ils étaient également repartis avec la Land Rover du milliardaire, abandonnée une heure plus tard.