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France

Recul des ventes de spiritueux en 2018, mais bond des exportations


AFP le 19/06/2019 à 11:16

Les ventes de spiritueux ont reculé en France en 2018, tant en volume qu'en valeur, la consommation ayant pâti des mouvements sociaux de la fin de l'année ainsi que de conditions météorologiques peu favorables, a indiqué mercredi la Fédération française des spiritueux.

Alors que la « fin de l’année représente 35 % à 40 % des ventes pour certains spiritueux », le commerce a été « perturbé par le mouvement des « gilets jaunes » », a expliqué à l’AFP le président de la fédération, Michel Gayraud. D’autre part, « contrairement aux autres boissons, les conditions climatiques n’ont pas dynamisé le secteur des spiritueux », indique la FFS. Les ventes en grande distribution (GMS), qui représentent 90 % des volumes, sont ainsi en diminution aussi bien en volume (- 2,1 % à 275 millions de litres), qu’en valeur (- 1,34 % à 4,72 milliards d’euros) par rapport à 2017.

Deux catégories se démarquent : les rhums, qui affichent une hausse de 5,7 % en valeur (+ 3,3 % en volume) et les gins qui progressent de 7,6 % en valeur (+ 2,4 % en volume). Dans le secteur des cafés-hôtels-restaurants, qui représente 10 % du volume, les volumes diminuent légèrement en 2018, atteignant 28,7 millions de litres (- 1,46 %). Les gins (+ 19 %), les amers (+ 8,3 %) et les rhums (+ 2,4 %) poursuivant leur progression. Les exportations de spiritueux ont en revanche atteint en 2018 le montant de 4,3 milliards d’euros (+ 1,8 %) pour un volume de 445 millions de litres (+ 1,9 %) soit l’équivalent de 53 millions de caisses de 12 bouteilles. L’Amérique du Nord et l’Asie représentent 70 % de ces exportations. Si le cognac a confirmé sa performance (+ 3,4 %), les liqueurs (+ 2,4 %) et les rhums (+ 9,3 %) ont également contribué à la croissance des exportations en volume. Le début de l’année 2019 s’avère lui « timoré, compliqué », selon Michel Gayraud car l’application de la loi Egalim au 1er février 2019, notamment le seuil de revente à perte de + 10 %, a eu pour conséquence « une hausse des prix » de 5 % à 8 % selon les produits. Le consommateur a répondu à cette hausse par une décroissance de ses achats, elle n’a donc pas « pour autant créé de la valeur pour les entreprises », selon la FFS.