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Céréales et oléagineux

Malgré les rabotages, une récolte mondiale record


TNC le 02/09/2021 à 16:44
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Le Conseil international des céréales évoque une production record de céréales et oléagineux, une consommation en hausse par rapport à l'an dernier, des stocks et des expéditions en repli.

Après l’USDA, c’est au tour du Conseil international des céréales (CIC) de rogner ses prévisions de récolte, « principalement du fait des moissons de blé et d’orge inférieures aux attentes rentrées par le Canada, la Russie et les États-Unis ». Dans son rapport mensuel paru le 26 août, il évalue la production mondiale à 2 283 millions de tonnes (Mt) toutes céréales confondues en 2020/2021, soit 12 Mt de moins que prévu le le mois dernier.

Cela demeure une hausse de 3 % par rapport à l’an dernier, et représente un record de production, sous l’effet de nouveaux pics pour le maïs et le blé (respectivement + 75 millions et + 8 millions par rapport à l’an dernier).

Volumes de céréales produits, volumes échangés, consommation et stocks. (©CIC)

Selon le CIC, la consommation mondiale va s’élever de 2 % par rapport à la campagne précédente : + 12 Mt pour l’alimentation humaine, + 30 Mt pour l’alimentation animale et + 7 Mt pour les usages industriels.

Les stocks mondiaux de céréales sont jugés en repli pour la cinquième année consécutive pour s’établir à 589 millions de tonnes, « leur plus bas niveau en sept ans », « malgré une demande inférieure aux prévisions antérieures ». Le CIC met en avant des replis en blé et orge par rapport à l’an dernier et des inventaires légèrement supérieurs en maïs.

Les expéditions mondiales de céréales sur juillet-juin devraient afficher « leur premier repli en trois ans », à 415 Mt, soit 12 Mt de moins par rapport à l’an dernier : – 1 Mt pour le blé, – 10 Mt pour le maïs, – 2 Mt pour l’orge.

Pour le soja, la production mondiale est estimée à 380 Mt, un « nouveau pic ». Les stocks sont « relevés à 57 Mt » et les prévisions d’échange « grimpent de 3 % d’une année sur l’autre en raison de la demande asiatique ».

Et les prix ?

Côté prix, le GOI (indice quotidien des prix des céréales et oléagineux, créé par le CIC en 2011) a gagné 2 % par rapport au mois de juillet, « dopé par les hausses robustes des cotations à l’exportation pour le blé et l’orge ».

Le sous-indice blé du GOI a atteint son plus haut niveau en huit ans et demi à cause de « craintes croissantes d’une détérioration des perspectives de récolte et d’une moisson de piètre qualité chez certains exportateurs clés. »

Indice des prix GOI pour le blé : évolution depuis août 2020 et comparaison avec la période août 2019-août 2020 et avec la moyenne quinquennale. (©CIC)

Celui du maïs a perdu 1 % d’un mois sur l’autre, surtout à cause du repli des prix aux États-Unis « après les résultats positifs de la tournée des récoltes et des données médiocres pour la production d’éthanol ».

Et celui du soja a lui aussi fléchi de 1 %, « légèrement comprimé par l’amélioration des conditions météorologiques dans le Midwest et par les replis de l’huile de soja à la fin du mois. »

Pour suivre les évolutions des cours des matières premières agricoles, rendez-vous sur les cotations Agri Mutuel.