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Eau

Les semenciers demandent un accès garanti à l’irrigation


AFP le 27/02/2023 à 18:19

Les semenciers demandent que leur accès à l'irrigation soit garanti en cas de restrictions pour pouvoir fournir les blés, tournesols et maïs de demain, alors que la production de semences en France, premier exportateur mondial, a diminué depuis le début de la guerre en Ukraine.

« Aujourd’hui, alors qu’il y a déjà des restrictions d’eau, il n’y a pas de différence de traitement entre la production agricole destinée à la consommation – et vente sur les marchés – et la production de semences », a expliqué lundi à l’AFP Didier Nury, président de l’Union française des semenciers (UFS), au salon de l’agriculture.

Alors que les semis approchent – en mars-avril pour le maïs et le tournesol -, les « agriculteurs multiplicateurs », qui destinent une partie de leur activité à la production de semences, « n’ont aucune certitude sur l’accès qu’ils auront à l’eau en juillet, au moment clé de la floraison », a-t-il déploré. Sans eau à cette période, c’est l’ensemble de la production de semences qui est menacée et c’est pourquoi l’UFS « demande que la production de semences soit systématiquement protégée et considérée comme une culture spécialisée » pouvant déroger aux restrictions générales. « Notre besoin en eau est faible, mais c’est maintenant que les agriculteurs font leurs choix de cultures et c’est donc maintenant qu’ils ont besoin de certitudes », a insisté Didier Nury.

Sur les 397 000 hectares dédiés à la production de semences en France en 2022, 40 % sont irrigués, soit 0,2 milliard de m3 d’eau sur les 3,2 milliards de m3 consommés par le secteur agricole chaque année.

Cela représente « une part infime de l’irrigation agricole pour un milliard d’euros d’excédent commercial », a-t-il assuré, rappelant que l’UFS réalisait 3,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires.