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Fruits

Les Français ont mangé plus de bananes en 2018


AFP le 18/06/2019 à 14:56
mans hand take bananas from shelf of store. healthy food. shopping concept

(©Getty images)

Les Français mangent toujours plus de bananes et plébiscitent le bio et l'équitable, ce qui a permis à la filière de voir ses ventes croître de près de 2 % en 2018 à 1 milliard d'euros, selon l'interprofession de la banane.

« Tous les segments où il y eu une revalorisation par l’origine, le mode de production ou le label ont fait venir de nouveaux consommateurs », a expliqué le président de l’interprofession Gautier Fishel, mardi lors d’une conférence de presse. Cependant, si la croissance des ventes de banane en volume et le succès de la segmentation ont permis au chiffre d’affaires de la filière de se maintenir sur l’année, les professionnels préviennent qu’ils ne pourront pas toujours tirer les prix sur la banane conventionnelle, et encore moins sur la bio, pour rester compétitif et continuer à innover. En volume, le marché français a consommé 10 % de bananes supplémentaires en 2018 à 643 000 tonnes, venant principalement d’Afrique et des Caraïbes (52 %), devant l’origine Amérique latine (26 %) et les Antilles françaises (19 %) dont les approvisionnements ont été pénalisés par des destructions liées aux cyclones.

Dans le même temps, le marché européen a progressé de 2 %, à 6,5 tonnes, avec une origine sud-américaine pour les trois quarts des approvisionnements. « Il y a eu un effondrement des cours ces trois dernières années via une concurrence accrue des bananes dollars (venant d’Amérique de sud), car le marché européen est le déversoir des surplus de production de l’Amérique latine », a indiqué Gautier Fishel, ajoutant que cela avait exercé une forte pression sur les prix en France également. Alors que les bananes bio ont atteint en 2018 16 % de parts de marché, contre 8 % pour l’ensemble des fruits et légumes, les prix ont chuté de 20 % ces trois ou quatre dernières années, selon l’interprofession. Mais, selon Gautier Fishel, pour l’avenir de la filière, « il ne faut pas que le bio devienne un produit d’appel », à prix cassé. La poursuite de la chute des prix du bio « décidera de l’avenir de la production bio aux Antilles », a expliqué Xavier Martin qui représente les producteurs antillais. « C’est peut être le « fair trade » (le commerce équitable) qui va limiter cette baisse car il est tenu par le respect d’un prix, et il se rapproche du bio », en terme d’agronomie, a assuré Christian Métadier (UFMB, murisseurs).