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Bilan météo

Le printemps de tous les records


TNC le 02/06/2021 à 07:55
fiches_sunrise_gel_Anil_Joshi_de_Pixabay

Changement de saison en ce 1er juin. L’été météorologique débute et le printemps se termine. L’occasion de faire un premier bilan de ces trois derniers mois.

Globalement le printemps 2021 a été assez frais « avec un déficit de l’ordre de – 0,6°C » selon Cyrille Duchesne météorologue pour La Chaine météo. « Pour retrouver un printemps plus frais que cette année, il faut remonter à l’année 2013 (- 1,3°C). » Côté précipitations malgré un mois de mai très arrosé, « le déficit pluviométrique devrait avoisiner – 20 % », mars et avril ayant été particulièrement secs. Au contraire, « si l’ensoleillement a été généreux en mars et avril en lien avec la domination des conditions anticycloniques, il a été déficitaire d’environ – 20 % en mai en raison de la prédominance du flux océanique perturbé. »

Mars : une période quasi estivale

Du 39 au 31 mars de nombreux records de chaleur ont été battus. « 29°C à Orthez, 27,9°C à Vichy, 26,5°C à Mulhouse et 24,1°C à Annecy. La capitale a également battu son record du 25 mars 1955 avec 25,8°C observé dans le parc Montsouris. Le 31 a été la journée de mars la plus chaude depuis 1900 avec une température maximale moyenne sur la France de 24,1 °C, soit 9,5 °C de plus que la normale. »

Avril : entre sécheresse et coup de gel

Une semaine après les beaux jours de mars, « un courant de nord a fait circuler de l’air glacial sur la France du 6 au 8 avril ». Cette fois-ci, ce sont les records mensuels de froids qui ont été battus et ce pour « trois jours consécutifs, dont certains vieux de plus de 70 ans » : « – 5,4°C à Chalon-sur-Saône et Orléans, – 6,3°C à Châteaudun et – 6,9°C à Beauvais ». Cette période de gel a été très dommageable pour les cutures. Les coups de froid en cette période sont plutôt fréquents mais la végétation s’est développée rapidement grâce aux beaux jours précédents. Les bourgeons ont donc « subi de gros dégâts lors de cette période de fortes gelées ».

Le déficit pluviométrique du mois d’avril « est de l’ordre de – 41 % à l’échelle nationale, ce qui en fait le 11e mois d’avril le plus sec depuis 1959. La sécheresse a surtout touché l’ouest et le sud-ouest avec un déficit pluviométrique de l’ordre de – 70 % à Bordeaux, – 81 % à Cognac, – 87 % à Nantes, – 91 % à Tours et même – 92 % à Brest. Une fois n’est pas coutume, c’est sur l’île d’Ouessant qu’on a relevé le cumul pluviométrique le plus faible avec seulement 1,2 millimètre ! »

Mai : Des records de cumuls de pluies en 24h

Une perturbation pluvio-orageuse a touché la partie centre-est et sud-est du pays le 10 mai dernier. « La zone perturbée a stagné au même endroit pendant plusieurs heures en raison d’un conflit de masse d’air entre de l’air chaud et humide remontant de Méditerranée, et de l’air beaucoup plus frais arrivant par l’Atlantique. C’est sur un axe allant des Cévennes à l’Ain en passant par le lyonnais et la partie nord-ouest de l’Isère que les précipitations ont été les plus copieuses. »

Des records absolus de cumuls de pluie en 24 heures ont été observés : « 103,6 mm à Bugey (Ain), 105,9 mm à Lyon (Rhône), 116,9 mm à Reventin (Isère) et 124,1 mm à Saint-Alban (Ain). De nombreux records mensuels ont été battus avec notamment 59,8 mm à Gap (Hautes-Alpes), 73 mm à Saint-Etienne (Loire), 98 mm à Ambérieu (01) et jusqu’à 265 mm à Barnas (Ardèche) ».

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