Accéder au contenu principal
Cultures de diversification

Le lupin, « une culture à fort potentiel »


TNC le 08/02/2019 à 12:18
fiches_Lupin

Parmi les cultures de diversification, le lupin dispose d'un fort potentiel. Ses atouts : peu de ravageurs et pas besoin d'apporter de l'azote grâce à ses nodosités. Avec sa richesse en protéines, le lupin peut être valorisé en alimentation animale ou bien en alimentation humaine.

Pour afficher cette vidéo, veuillez accepter les cookies Youtube en cliquant ici

Le lupin est une culture de diversification à fort potentiel. « Cette légumineuse fixe l’azote atmosphérique via ses nodosités », précise Agathe Penant, ingénieur de développement chez Terres Inovia. Pas besoin du coup d’apporter de l’azote sur cette culture. De plus, elle permet de « rompre le cycle des maladies et ravageurs des céréales ».

Une culture assez simple

Il existe deux types de lupin : le lupin d’hiver et le lupin de printemps. Le premier se sème en octobre et « plutôt dans des sols acides ». Côté travail du sol, « un labour un mois avant le semis » est recommandé. Le lupin d’hiver comprend un seul ravageur : la mouche des semis. Cette dernière « va profiter des pailles fraîches pour venir pondre et sa larve s’attaque au pivot des jeunes plantes. L’objectif du labour est d’enfouir les pailles et de limiter les pontes au moment du semis, poursuit la spécialiste. Les semis se déroulent généralement fin septembre-début octobre pour la région Ouest et plutôt à la mi-octobre pour le Sud ».

Pour le lupin de printemps, les semis se déroulent en février ou mars, sur sol bien ressuyé surtout. « Attention aux ravageurs de début de cycle : les thrips et sitones peuvent causer des soucis ». Le lupin de printemps est « moins sensible aux maladies. Surveiller quand même l’anthracnose et la rouille, voire le botrytis en cas de printemps humide ». La récolte se fait au mois d’août et plutôt en juillet pour le lupin d’hiver. « Comme beaucoup de cultures de diversification, le point délicat du lupin est le désherbage. Peu de produits sont homologués et en dicotylédones, il existe uniquement des solutions en pré-levée », souligne Agathe Penant.

Riche en protéines

Côté valorisation, le lupin est riche en protéines (plus que le pois et la féverole) et aussi en huile. Il peut être « soit incorporé dans la ration des ruminants ou monogastriques en fractionnant les graines, soit en alimentation humaine avec des débouchés en produits sans gluten ou des mélanges céréaliers ».

>> À lire : [Témoignage d’agricultrice] Elisabeth Bouchet : « le lupin blanc réduit les besoins d’azote du blé suivant »