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Environnement et attentes sociétales

L’AGPB lance un plan « RSE » pour mieux valoriser le savoir-faire des céréaliers


TNC le 12/02/2019 à 18:32
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Les céréaliers de l’AGPB se réunissent en congrès à Compiègne, mercredi 13 et jeudi 14 février 2019. Philippe Pinta et Eric Thiroin, les deux leaders de l’association spécialisée de la FNSEA, y présenteront un « projet stratégique » doublé d’un plan de communication pour mieux valoriser le savoir-faire des producteurs de céréales. Dans le cadre de ce projet, l’AGPB veut s’appuyer sur une version du label environnemental « HVE » adapté aux céréaliers pour construire un « socle commun de création de valeur ».

À la veille du congrès des producteurs de blé, mercredi et jeudi à Compiègne, dans l’Oise, le président de l’AGPB, Philippe Pinta, et son secrétaire général, Eric Thirouin, ont présenté un « projet stratégique » de la filière pour les prochaines années. Partant du constat d’un « fossé qui se crée entre les consommateurs et les producteurs », l’association spécialisée de la FNSEA lance également une campagne de communication destinée à valoriser leur savoir-faire auprès du grand public.

Ce « projet stratégique » intégrera un volet RSE (Responsabilité sociale des entreprises, NDLR) s’appuyant sur le label HVE – Haute valeur environnementale – que l’AGPB souhaite voir adapté aux exploitations céréalières. « Il s’agit de faire progresser tous les producteurs pour qu’ils s’engagent dans une montée en gamme des céréales françaises », conformément au plan de filière céréalière que l’interprofession a présenté à la demande du chef de l’État il y a un an. « Nous sommes convaincus que les clients importateurs vont à terme rejoindre les clients français dans leur préoccupations environnementales. Même pour nos marchés d’exportation, nous devons conserver notre avance sur le plan de la qualité. »

Avec cette démarche, l’AGPB veut « sortir de la spirale des contraintes sur les moyens de production » tout en « assumant la transition agroécologique, avec le concours des pouvoirs publics ». Le cahier des charges « à construire » « servira de socle commun aux différents labels et normes déjà existantes ». « En s’engageant dans un cahier des charges, les producteurs français pourront valoriser davantage leur production et leurs pratiques. L’objectif de l’AGPB est aussi de permettre aux producteurs s’engageant dans ce cahier des charges, d’accéder plus facilement aux aides du second pilier de la future Pac.

« Si, aujourd’hui, seul le bio est reconnu, de nombreuses autres pratiques sont bénéfiques. Diversification des assolements, installation de bandes fleuries autour des parcelles, implantation de haies, agriculture de précision, circuit court et recyclage via la méthanisation… Toutes ces pratiques répondent chacune à des enjeux environnementaux majeurs : lutte contre le changement climatique, maintien de la biodiversité, réduction de l’utilisation des pesticides… Elles méritent donc d’être mises en lumière auprès de nos concitoyens, qui n’en connaissent pas les bienfaits. »

Pour construire cette démarche, l’AGPB s’est inspirée d’un sondage commandé à l’institut ViaVoice auprès de 1 000 personnes représentatives de la population française, mais aussi auprès de 400 cadres citadins. « 74 % du grand public a une bonne image des céréaliers. Mais chez les cadres, ils ne sont que 53 % », regrette Philippe Pinta. « Notre activité est jugée essentielle par la population.  On est satisfait que cet élément ressorte, car le monde politique ne nous le dit pas. »

« Le sondage révèle un « capital image » positif et fort mais aussi des attentes dans des domaines fondamentaux pour les consommateurs » : 42 % des citoyens attendent ainsi des céréaliers qu’ils améliorent la qualité de leurs produits, et quasiment autant (38 %) leur demande de « s’engager dans un mode de production plus soucieux des enjeux environnementaux. »