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Viticulture

L’Afrique, un marché de niche mais « à forte croissance » pour le champagne


AFP le 21/12/2018 à 13:00
Champagne on Ice

« Ambassadeur » de la France, le champagne s'exporte partout à travers le monde, allant jusqu'à se faire une place en Afrique, où il semble promis à une forte croissance. « Plus on est loin de la France, plus le champagne est un produit de luxe », rappelle Thibaut le Mailloux, directeur de la communication du Comité Champagne, l'organe institutionnel de l'appellation.

Comme sur les autres continents, il n’existe pas un, mais des marchés hétérogènes selon les pays, d’autant que « le champagne en Afrique, ce n’est pas nouveau : ce qui change, c’est que ce continent va connaître une forte croissance à moyen-long terme », ajoute-t-il.

En 2017, environ 4,9 millions de bouteilles ont été expédiées sur le continent, soit une progression de 7 % en dix ans, selon le Comité Champagne. Mais seulement deux marchés dépassent le seuil des 500 000 bouteilles vendues : le Nigeria et l’Afrique du Sud. Une demande émerge également au Cameroun, au Gabon et au Sénégal. Les marchés africains ne représentent cependant que 3,25 % de l’export total de champagne… Quelques bulles, comparées au trio de tête des expéditions : Royaume-Uni (27,76 %), États-Unis (23,10 %) et Japon (12,87 %).

Le marché du champagne en Afrique est encore « confidentiel », cantonné à des « milieux particuliers, des gens qui ont bien réussi, qui font des affaires et ont un réseau », selon Maxime Blin, vigneron à Trigny, en Champagne. Il s’est lui aussi lancé dans l’aventure africaine voici sept ans, via un importateur lui permettant d’expédier 2 500 bouteilles par an au Togo, soit 2 % de sa production annuelle. Mais ce marché pourrait « à l’avenir amener de la clientèle et connaître une belle évolution », assure-t-il. « Je suis allé deux fois là-bas pour faire des dégustations, de la promotion, rencontrer les clients. Les Africains aiment beaucoup le champagne, pour eux c’est un marqueur social, parce que si on en achète, c’est qu’on a les moyens ».