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État des nappes phréatiques

La moitié des nappes affiche encore un niveau modérément bas à très bas


TNC le 17/01/2019 à 14:18
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Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), environ un tiers des nappes phréatiques (28 %) affiche un niveau modérément haut à très haut mais la moitié d'entre elles (50 %) affiche un niveau modérément bas à très bas. Le reste (22 %) se situe dans la moyenne. Une situation pas très satisfaisante pour cette période de l'année, selon le BRGM.

Dans sa note du mois de janvier, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) indique qu’au 1er janvier 2019, le niveau des nappes « est hétérogène d’une région à l’autre ». La situation semble assez identique depuis le mois de novembre : « un tiers environ des nappes (28 %) affiche un niveau modérément haut à très haut mais la moitié d’entre elles (50 %) affiche un niveau modérément bas à très bas. Le cinquième restant (22 %) se situe dans la moyenne ».

Compte-tenu le déficit pluviométrique enregistré, le taux de recharge est déficitaire. « Les premières pluies tardives ont permis d’inverser les tendances courant décembre. » Cette situation est inhabituelle, septembre et octobre sont généralement les « premiers mois de recharge attendue ». Pour le moment, « les effets de cette recharge ne se sont pas encore fait ressentir, surtout dans le Nord-Est et la situation ne s’est pas beaucoup améliorée en ce début d’hiver ». De leur côté, « les régions méditerranéennes ont, par contre, bénéficié d’une pluviométrie abondante depuis septembre. La recharge se poursuit durant le mois de décembre, engendrant des niveaux modérément hauts à hauts ».

Une situation « contrastée selon les régions »

Au 1er janvier 2019, la situation demeure donc « contrastée selon les régions », note le BRGM. « Dans le détail, 7 % des niveaux des nappes très hauts ou hauts, 21 % modérément hauts, 22 % autour de la moyenne, 26 % modérément bas et 24 %  bas à très bas. Ces niveaux de nappes sont encore bas et la période de recharge hivernale, tardive sur une grande partie du territoire, n’a pas encore produit ses effets de manière significative ».

Certaines nappes présentent des situations plus favorables en cette période, avec des niveaux autour de la moyenne, voire plus haut :

  • « Les aquifères des régions de Montpellier et de Nîmes et de la plaine du Roussillon dont les niveaux sont généralement stables et sont désormais modérément hauts à hauts. »
  • « Les nappes de la région PACA qui présentent des niveaux en hausse ou stables pour la plupart avec des valeurs autour de la moyenne à hautes. »
  • « Les nappes de la région Corse dont les niveaux présentent une tendance générale à la baisse mais restent au-dessus des moyennes mensuelles. Les épisodes pluvieux du début d’automne ont induit une dynamique de recharge significative, qui s’est ensuite ralentie courant décembre ».
  • « Les nappes alluviales de la Garonne et de la Dordogne qui ont bénéficié d’une recharge significative durant l’automne et qui sont globalement modérément hautes. »
  • « Les nappes du centre et de l’ouest du Bassin parisien et jusqu’à la Vendée et le Périgord qui présentent des niveaux en hausse voire stables selon les secteurs avec des valeurs désormais majoritairement comparables aux moyennes mensuelles. »

 

D’autres secteurs présentent des situations moins favorables, avec des niveaux moyens voire bas par rapport aux moyennes mensuelles :

  • « Les aquifères de la vallée du Rhône, notamment en amont de Lyon, qui présentent des niveaux le plus généralement stables. Les niveaux sont, pour beaucoup d’entre eux, bas voire très bas, à cause d’un cumul de pluies faible sur l’ensemble de l’année. »
  • « La nappe de la plaine d’Alsace, au sud de Colmar, dont les niveaux, d’orientation globalement stables ou encore en baisse, restent bas. Ce secteur n’a pas encore bénéficié d’une recharge active. »
  • « Les nappes du bassin Artois-Picardie et de la bordure est du Bassin parisien voient leurs tendances s’infléchir vers la hausse. Cependant, la recharge n’impacte pas encore durablement les niveaux qui restent globalement comparables à la moyenne à très bas selon les secteurs. »

 

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