Accéder au contenu principal
Consommation

Forte baisse des ventes de vin prévue à Bordeaux


AFP le 18/12/2018 à 12:16
visuel-vins-agri-mutuel-690x388

Les ventes de vins de Bordeaux devraient connaître « une forte baisse » à cause du mouvement des « gilets jaunes », alors qu'elles diminuaient déjà en septembre, a-t-on appris lundi auprès de l'interprofession.

« Cette période de fêtes est habituellement très active pour la filière, elle est cette année exceptionnellement impactée par la crise sociale que nous traversons. Nous n’aurons pas le coup de fouet de fin d’année », a déclaré Allan Sichel, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) lors de son assemblée générale. « L’indice de consommation est en forte baisse et le vin n’est pas un produit de première nécessité. On s’attend à ce qu’il soit plus impacté que le reste », a-t-il précisé à l’AFP.

En septembre, par rapport au même mois de l’an dernier, la vente des vins de Bordeaux étaient déjà en baisse de 9 %. « La commercialisation des vins de Bordeaux a été directement impactée par cette faible récolte de 2017. Le marché actuel est donc peu animé », a souligné Allan Sichel. L’export connaît donc une baisse de 7 % des exportations bordelaises sur les douze derniers mois, mais une augmentation en valeur de 6 % par rapport à septembre 2017, soit 2,13 milliards d’euros. Cette baisse des ventes est due, à l’étranger, au ralentissement de l’économie chinoise et « la montée en puissance de nos concurrents australiens et chiliens, avantagés par des accords de libre-échange », et en France au manque de performance de la grande distribution, selon le CIVB. La grande distribution, qui représente la moitié du marché français, a accusé fin août une baisse de 5 % des ventes sur un an. « Des pertes liées à une baisse de la promotion de l’offre en magasin », a précisé Allan Sichel.

La situation pourrait se débloquer en avril avec « l’arrivée du nouveau millésime qui s’accompagnera certainement d’un ajustement de prix », a-t-il ajouté. Le millésime 2017, victime d’un gel historique, accusait une chute en volume de 39 % sur 2016, à 3,5 millions d’hectolitres. La récolte 2018, avec « une qualité exceptionnelle » selon l’interprofession, devrait être proche de la moyenne décennale, c’est-à-dire 5,1 millions d’hectolitres.