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Au Sommet de l'élevage

Didier Guillaume tente de rassurer les éleveurs inquiets


AFP le 03/10/2019 à 10:15
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Didier Guillaume en visite au Sommet de l'élevage. (©Compte twitter Didier Guillaume)

Le ministre de l'agriculture Didier Guillaume a tenté de rassurer des éleveurs inquiets rencontrés mercredi au sommet de l'élevage de Cournon d'Auvergne (Puy-de-Dôme), en promettant notamment la gratuité des péages pour le transport de fourrage.

« Les éleveurs ont besoin de trésorerie pour acheter du fourrage », c’est pourquoi ils bénéficieront « comme certains le demandaient, de la gratuité des péages pour le transport de la paille et du foin » a indiqué le ministre, déambulant entre les Montbéliardes et autres Blondes d’Aquitaine, vedettes du sommet cette année.

Didier Guillaume a également annoncé des avances sur les indemnisations au titre des calamités agricoles dans le Puy-de-Dôme et l’Allier, les deux départements les plus touchés par la sécheresse. Les éleveurs recevront 30 % du montant de leur perte dès le dépôt des dossiers auprès de la direction départementale des territoires.

« Les agriculteurs ne sont pas un problème pour la planète mais une chance » a martelé le ministre tout au long de sa visite, fréquemment interpellé par les agriculteurs.

À l’image de Julien Milliat, un jeune éleveur venu de l’Isère : « Notre métier n’est pas valorisé, on nous demande toujours plus et on nous jette la pierre, on nous dit qu’on pollue. Il faut qu’on ait une autre image, une reconnaissance ». « Il faut respecter les éleveurs pour qu’ils puissent fournir une viande de qualité, en France comme à l’export », a répondu le ministre.

Une forêt de cartes rouges sur lesquelles était écrit « n’importons pas l’alimentation que nous ne voulons pas » a accueilli Didier Guillaume sur le stand de la FNSEA, premier syndicat agricole, qui mène le combat contre les accords de libéralisation commerciale (Ceta, Mercosur).

Lire aussi : Les syndicats agricoles unanimes : À quand une réelle cohérence politique ?

Sur le stand de la coopérative Limagrain, 4e semencier mondial, un dialogue de sourds a opposé le ministre à des représentants de l’« association pour le développement de l’irrigation en Auvergne », qui demandent à pouvoir stocker 18 millions de m3 d’eau par an pour pallier les besoins des céréaliers et éleveurs du Puy-de-Dôme. « Tous les projets ont été retoqués » par l’administration, ont-ils expliqué. Didier Guillaume a répondu qu’il avait annoncé le déblocage d’une soixantaine de retenues d’eau en France, les incitant à « faire des projets ».

Au fil de son parcours, d’autres doléances sont apparues : fragilité du lait de montagne, inquiétudes des éleveurs d’ovins concernant le Brexit, baisse de la consommation de la viande. Le ministre s’est attardé longuement sur le stand de la filière viande où il a encouragé les exportations vers la Chine qui commencent tout juste à se débloquer : 203 tonnes de viande française sont parties en Chine depuis le début de l’année, a précisé le ministre.