Chute brutale des ventes des vins de la Vallée du Rhône aux USA et en Chine
AFP le 06/11/2020 à 16:15
Les ventes de vins de la Vallée du Rhône aux Etats-Unis ont chuté de 16 % en volume en début d'année et jusqu'à 45 % en Chine, en raison de la taxation américaine des vins français et de la crise sanitaire, a annoncé vendredi l'interprofession.
La vente globale de vins de la Vallée du Rhône, toutes appellations confondues, a baissé de 16 % aux Etats-Unis entre janvier et août, a précisé l’interprofession, corrigeant les premiers chiffres indiqués par son nouveau président, Philippe Pellaton, lors d’une visioconférence. Les appellations autres que le Côtes-du-Rhône ont elles chuté de 46 %, a indiqué l’interprofession. Le Côtes-du-Rhône, appellation phare, a lui vu ses ventes baisser de 11 %, toujours en volume.
Une baisse qui s’explique par les effets cumulés des taxes décidées par l’administration du président Donald Trump et de « la diminution des flux de marchandises », liée à la crise sanitaire, selon Philippe Pellaton, élu jeudi à la tête de cet organisme de promotion des vins de la Vallée du Rhône, une appellation d’origine protégée.
À la mi-octobre 2019, Donald Trump a appliqué un droit de douane de 25 % sur les vins français en bouteille, non effervescents, de moins de 14 degrés.
Quelque 150 000 hectolitres de vins de la Vallée du Rhône, dont fait partie le Côte-du-Rhône, sont exportés chaque année aux États-Unis qui, avec 17 % des exportations, représentent le premier pays de vente à l’étranger de l’appellation d’origine protégée.
En Chine, où a démarré la crise mondiale du Covid-19, la chute des exportations a également atteint « 40 à 45 % sur les six premiers mois de 2020 », mais les volumes exportés, « de l’ordre de 40 000 à 50 000 hectolitres » étant moindres, selon Philippe Pellaton, les conséquences ont été « moins importantes », a-t-il souligné. La Chine représente 8 % des exportations des vins de la Vallée du Rhône.
« C’est particulièrement inquiétant car ces deux pays étaient ciblés depuis des années comme des relais de croissance en volume », a déploré Philippe Pellaton.
Au niveau national, au cours des deux mois du premier confinement, les ventes avaient reculé respectivement « de – 30 % et – 20 % » : « une période relativement courte », s’est félicité Philippe Pellaton, indiquant toutefois, sans présager des conséquences du nouveau confinement, que le marché n’a pas « tout a fait retrouvé le niveau de commercialisation » d’avant la crise sanitaire.