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Bilan de moisson chez Dijon Céréales

«Un bon niveau de production en céréales et une récolte de colza à vite oublier»


TNC le 25/07/2019 à 10:46
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Dijon Céréales dresse le bilan de cette moisson d'été 2019, plutôt positif, excepté pour le colza. (©Dijon Céréales)

Du côté de la Côte-d'Or, la moisson d'été est désormais terminée. Dijon Céréales dresse son bilan : « Un bon niveau de production en céréales mais des rendements hétérogènes », et du côté du colza, une collecte « en berne du fait de retournements de cultures au printemps et d’un rendement catastrophique dans les zones à forte pression insectes » .

Lancée la dernière semaine de juin, la moisson d’été est désormais finie pour Dijon Céréales. Des récoltes qui se sont déroulées sereinement grâce à une « météo chaude et au beau fixe, qui a permis l’étalement des chantiers » selon la coopérative.

Des résultats plutôt positifs en céréales

Pour les escourgeons et les orges d’hiver, les rendements des adhérents de Dijon Céréales varient entre « 5 et 9 tonnes/ha selon les types de sols et la pluviométrie locale, mais la production est globalement là et le prévisionnel sera donc atteint ». « Nous enregistrons par contre en escourgeons des taux de protéines bas, corrélés aux hauts rendements, et des calibrages faibles en terres peu profondes, liés au manque d’eau fin mai », précise Pascal Demay, directeur du secteur céréales chez Dijon Céréales. Le constat est aussi nuancé pour les orges de printemps, avec « des calibrages faibles et des protéines basses ». « Le manque d’eau et la canicule en fin de cycle ont eu un impact certain sur cette culture », note la coopérative.

En blé, c’est un « millésime de qualité […] un point satisfaisant quand on sait qu’il représente en moyenne plus de 45 % de la collecte totale de la coopérative. Les critères physiques sont optimums avec un PS moyen à 79 et des protéines à 12,3 et de bons W (force boulangère) aussi au rayon des critères technologiques ». Là encore, les rendements sont hétérogènes : « entre 5 et 10 t/ha, selon la nature des sols et les conditions pluviométriques ». « Ce qui est intéressant pour la suite de la campagne, c’est que nous avons une collecte de blé très homogène en qualité avec les niveaux attendus par tous nos clients, en France comme à l’étranger », ajoute Pascal Demay.

 « Une récolte de colza à vite oublier »

En ce qui concerne la collecte de colza, elle est plus que décevante, annonce Dijon céréales. « Elle devrait reculer de près de 50 % par rapport à 2018. » En cause : un recul des semis mais aussi un « enchaînement de mauvaises conditions de cultures : retournement d’une partie des surfaces au printemps après une mauvaise implantation dans le sec à l’automne, un coup de gel lors de la floraison et une forte pression des insectes (altises puis méligèthes) au printemps avec comme résultat des siliques vides et aussi la canicule de juin, qui a fortement impacté le poids de mille grains ».

— Dijon Céréales (@DijonCereales) July 23, 2019

Des interrogations pour la suite

Si le bilan de cette moisson d’été est plutôt positif, les inquiétudes ne sont pas toutes levées, selon Dijon Céréales, « dans le contexte de sécheresse que vit actuellement la Côte-d’Or » :

  • « La moisson d’automne s’écrit avec un point d’interrogation pour les tournesols et les maïs qui ont manqué d’eau, les sojas encore verts attendent impatiemment la pluie. »
  • « L’implantation des colzas de la récolte 2020 dans ce contexte séchant ne manque pas d’interroger. »
  • « Les inquiétudes sont fortes pour le secteur élevage avec la nouvelle canicule de cette fin juillet et l’état de sécheresse des sols. Alors que les éleveurs commencent à affourager et distribuer de l’eau dans les parcs, l’inquiétude se fait sentir quant au niveau des stocks fourragers pour l’hiver prochain ».