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Électricité, gaz ou chaleur

Produire de l’énergie à la ferme : quelles possibilités et à quel prix ?


TNC le 26/01/2021 à 06:02
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Quelles sont les possibilités pour produire de l'énergie renouvelable sur une ferme ? Est-ce économiquement intéressant ? L'institut de l'élevage liste les repères économiques pour le photovoltaïque, la méthanisation, le solaire thermique, et la valorisation du bois-énergie. De quoi vous aider à faire le bon choix.

Avec l’importance des surfaces agricoles en France, les exploitants sont de plus en plus convoités par les acteurs des énergies renouvelables. Mais quelles sont les possibilités pour un agriculteur en termes de production d’énergie ? Et à quel prix ?

L’institut de l’élevage résume dans un dossier technique dédié les solutions possibles à la ferme en fonction des sources d’énergie :

Il existe cinq possibilités de production d’énergies renouvelables à la ferme. (©Idele)

Éolienne, photovoltaïque, méthanisation ou bois : en fonction du système de valorisation choisi, l’agriculteur pourra alors vendre ou auto-consommer l’énergie produite.

Produire de l’énergie à la ferme : combien ça coûte ?

D’un système à l’autre, les montants à investir ne sont pas les mêmes. En s’appuyant sur plusieurs études technico-économiques (issues de l’APCA, l’Ademe ou encore l’Idele), l’institut donne quelques chiffres :

Méthanisation : attention au dimensionnement !

Repères économiques pour des installations de méthanisation (avec charges d’investissement = 100 % emprunt bancaire sur 11 ans – sources : données PRODIGE 2019) (©Idele)

Les experts recommandent principalement de veiller au bon dimensionnement de l’installation : « Il faut rester prudent lors du montage du projet : potentiel méthanogène, temps de séjour de la matière, rendement moteur… » La productivité doit être de mise sur un tel projet.

Retrouvez le détail d’un cas concret (140 VL – unité de 50 KWé en cogénération avec 9900 t d’intrants) en page 11 du dossier disponible sur le site de l’Idele (cliquez sur le lien pour y accéder).

Photovoltaïque : vente ou auto-consommation

Pour les panneaux solaires, pas de secret, c’est l’ensoleillement qui conditionne leur productivité (à condition à la base que les panneaux soient bien orientés et entretenus). La production des projets actuels est de l’ordre de 103 % du prévisionnel, ce qui est plutôt positif.

Après, il existe deux valorisations possibles : la vente totale ou l’autoconsommation (avec vente du surplus). Concernant la vente, les experts de l’Idele affirment : « Depuis 2009, même si les tarifs de rachat ont été divisés par cinq, la baisse importante du prix des panneaux sur la même période redonne de la rentabilité aux projets. »

Repères économiques pour une installation photovoltaïque type et un cas concret réalisé en 2017 :

Installation de panneaux solaires : combien ça coûte ? Quelle marge en attendre ? (selon les données photovoltaïque info 2020, ADEPHA 2017 et Idele 2020) (©Idele)

Autre possibilité, intéressante en élevage : le solaire thermique. Il s’agit d’autoconsommer l’énergie produite pour couvrir les besoins en eau chaude et chauffage de l’exploitation. Cette technologie, simple à mettre en œuvre, permet de réaliser des économies d’énergie (plus de 60 % par exemple dans un atelier de veaux de boucherie où les besoins en eau chaude peuvent être conséquents).

Quelques éléments de repères :

Repères économiques pour une installation en solaire thermique (sources : données Ademe 2018 et GIE Elevage de Bretagne, 2017) (©Idele)

Bois-énergie : filière d’avenir

Cette solution de bois-énergie combine gestion du bois de l’exploitation et production de chaleur. L’idéal pour les ateliers d’élevage où jusqu’à 100 % des besoins en eau chaude et chauffage peuvent être couverts.

Repères économiques pour une installation en bois énergie (sources : données EnR2 2019 et AILE 2018) (©Idele)

Éolienne : un cas à part

Peu de détails sur les coûts et la rentabilité d’une éolienne dans le dossier. En revanche, l’Idele rappelle : « L’implantation d’une éolienne nécessite un gisement de vent suffisant pour que l’installation soit rentable sur sa durée de vie (20 ans). Pour le grand éolien, la majorité des machines actuelles sont installées sur des sites avec des vents moyens autour de 20 km/h (soit 6 m/s). »

« L’implantation de parcs éoliens nécessite aussi un espace important. Cela explique que le secteur agricole supporte la majeure partie des parcs éoliens terrestres (83 %). Les parcs se situent à 53 % sur des terrains d’exploitations de grandes cultures, à 16 % sur des terrains d’exploitations de polyculture élevage. »