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Puy-de-Dôme

Pollution d’une rivière, la fromagerie plaide « l’accident »


AFP le 05/04/2019 à 17:50

La Compagnie des fromages et richesmonts incriminée après la pollution d'une rivière fin mars dans le Puy-de-Dôme, a déploré un « accident » lié à une opération de maintenance de l'usine, a-t-on appris de sources concordantes.

« À la suite d’un arrêt pour maintenance du site de Besse-et-Sainte-Anastaise, la reprise de l’activité de la fromagerie a engendré une pollution accidentelle de la rivière Couze Pavin, du fait d’un déversement des eaux usées dans les eaux pluviales », écrit dans un communiqué le directeur de la Compagnie des Fromages et Richesmonts, Jean-Michel Page.

La Compagnie des Fromages et Richesmonts, coentreprise des groupes Savencia et Soodial, détient notamment les marques Richesmonts, Le Rustique, Cœur de Lyon.

Le 30 mars, un garde-pêche avait observé une forte mortalité des poissons et des invertébrés dans la Couze Pavin, tandis qu’une odeur « ressemblant à du chlore » se dégageait de la rivière, a précisé la gendarmerie, confirmant une information du quotidien régional La Montagne. Les gendarmes étaient remontés jusqu’à la fromagerie de Besse-et-Saint-Anastaise dont les cuves avaient été nettoyées le 29 mars avec des « produits à base de chlore », pointant une possible « défaillance du réseau » des eaux usées du site. « Nous déplorons cet accident et présentons toutes nos excuses aux riverains et à toutes les personnes concernées par cette pollution accidentelle », poursuit Jean-Michel Page, en assurant que cette pollution était « enrayée depuis le 1er avril ». La société a « tout mis en œuvre pour identifier l’origine de l’incident, y apporter les actions correctives et prévenir les autorités administratives des faits », ajoute-t-il.

En attendant le résultat d’une expertise pour détecter l’origine de la fuite, la sortie des eaux pluviales de l’usine a été bouchée avec du béton, a précisé la gendarmerie. Le site a fait l’objet de plusieurs inspections, notamment de la direction départementale de protection des populations et de l’agence française de biodiversité, selon la préfecture. Un arrêté préfectoral de mise en demeure a été pris pour imposer à l’entreprise la mise en place d’actions immédiates permettant d’éviter toute nouvelle pollution. Les infractions relevées dans le milieu naturel seront signalées à l’autorité judiciaire.