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Financement du matériel agricole

Le prêt concessionnaire, une exception agricole avantageuse bientôt digitalisée


TNC le 09/11/2018 à 10:25
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Exception agricole peu voire pas pratiquée dans d’autres secteurs d’activité, le financement direct auprès de son concessionnaire permet de souscrire aussitôt le contrat de financement du matériel agricole pour lequel l’agriculteur vient de signer le bon de commande. Un gain de temps sans surcoût qui sera, à terme, totalement digitalisé.

 [Interview] Luc Raballand (CM-CIC-Bail): « Le prêt intégré du concessionnaire n’a que des avantages » 

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Difficile de trouver de réelles mesures de simplification appliquées sur le terrain, tant les démarches administratives sont de plus en plus lourdes pour les agriculteurs. Ces derniers profitent pourtant d’un dispositif « qu’on ne retrouve pas dans d’autres secteurs d’activité », selon Luc Raballand, chargé d’affaires Partenariats au CM-CIC-Bail, filiale du Crédit mutuel spécialisée en financement locatif.

Le financement d’un matériel agricole directement auprès de son concessionnaire via un prêt intégré est bien une exception agricole, utilisée par 29,4 % des agriculteurs, d’après un sondage réalisé en avril 2017.

« Au moment où vous signez le bon de commande, vous pouvez signer une demande de prêt valant contrat de financement. C’est une pratique avantageuse pour les agriculteurs », rappelle-t-il. Au même endroit, il choisit son matériel et il choisit son financement : un crédit amortissable, un crédit-bail ou une location. » Un dispositif d’autant plus « rapide et bienveillant » que « l’assurance est souscrite sans questionnaire médical ».

Pour l’agriculteur, le dispositif ne coûte pas plus cher que de solliciter ultérieurement sa banque. « Que ce soit pour un crédit intégré Actimat ou un crédit-bail, les frais de dossiers sont identiques, à 80 € HT quel que soit le coût du matériel acheté. »

Sans surcoût, la formule pourrait s’avérer encore plus simple et rapide dans les années qui viennent. La digitalisation en cours des services bancaires pourrait sonner la fin programmée du contrat papier, y compris pour des contrats de prêts. « Au Crédit mutuel, les vendeurs de matériels agricoles disposent d’une application pour smartphone recensant tous les barèmes de notre offre Actimat, explique Luc Raballand. Nous travaillons à la suppression du papier. » Le contrat écrit serait remplacé par le « e-contrat » avec signature électronique. « La digitalisation est en cours sur le marché des particuliers. Dans un ou deux ans, ce sera au tour du marché des professionnels. »