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Ceta

Le Drian défend un accord «important» dans un climat mondial «préoccupant»


AFP le 17/07/2019 à 16:46

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a défendu mercredi à l'Assemblée le traité entre l'Union européenne et le Canada (Ceta), comme un « accord important » face à « un climat préoccupant » dans les échanges entre États.

Le traité « organise des garanties entre l’Europe et le Canada, des échanges commerciaux fondés sur des règles, respectueux des valeurs » et participe à la « mise en place d’un filet de sécurité » pour garantir « des débouchés commerciaux à notre économie », a déclaré le ministre à l’ouverture des débats dans l’hémicycle sur le projet de loi autorisant sa ratification. « Dans un monde incertain, dans un monde dangereux marqué par la multiplication et l’intensification des conflits, marqué par le retour de logiques de puissance et la contestation du système multilatéral, les liens profonds et anciens qui unissent l’Europe et le Canada sont particulièrement précieux », a plaidé Jean-Yves Le Drian. Ils permettent de « faire face ensemble aux défis d’aujourd’hui », dont « la remise en cause de l’idée même de coopération internationale », « l’urgence climatique et environnementale et les tensions commerciales qui menacent nos économies et notre manière d’être ensemble », a-t-il poursuivi. Le Ceta contribue à « dessiner une solution alternative à ces défis », a-t-il ajouté.

Alors que le texte est combattu par LR comme le PS, il a rappelé que les gouvernements successifs sous les présidences de Nicolas Sarkozy puis François Hollande « se sont attachés à ce que l’accord puisse aboutir ». Le ministre a aussi vanté un bilan « positif » de son application provisoire sur la balance commerciale, avec des effets sur les exportations de vin ou encore de produits laitiers. Concernant la filière bovine, objet de vives inquiétudes, il a rappelé que la filière canadienne n’était « pas équipée » pour exporter avec seulement 36 fermes respectant les normes européennes. Il est « important de réaffirmer devant vous que cet accord respecte pleinement le principe de précaution », a-t-il insisté, assurant que sa ratification ne modifiera pas les règles sanitaires. Pour les viandes, « ce sont les normes européennes qui s’appliquent », a-t-il insisté. « La vérité je le conçois fait mal, mais c’est la vérité ! », a-t-il clamé alors que des députés d’opposition protestaient. L’accord offre « des perspectives stables à nos entreprises et notre économie, respecte nos préférences collectives, tire vers le haut nos standards environnementaux et sociaux », a-t-il conclu sous les applaudissements de la majorité.