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Discours d'Emmanuel Macron à l'Elysée

La France a un déficit commercial d’un milliard d’euros dans le bio


Politique et syndicats le 22/02/2018 à 16:25

Le président Emmanuel Macron a affirmé jeudi que la France avait 1 milliard d'euros de déficit commercial en matière de bio, qu'il souhaite « compenser ».

« Nous avons aujourd’hui un déficit commercial de 1 milliard d’euros en bio, ce qui est quand même fou, nous pouvons le compenser, nous devons le faire », a déclaré Emmanuel Macron devant des centaines de jeunes agriculteurs invités à l’Elysée.

Le plan « ambition bio », qui sera bientôt annoncé par le gouvernement, « doit nous permettre d’atteindre l’objectif de 15 % des surfaces (agricoles) en bio d’ici 2022, avec une priorité donnée à la conversion dès 2018 pour accompagner la tendance et un renforcement du « fonds avenir » bio », a-t-il déclaré.

Il a indiqué que le plan d’investissements de 5 milliards d’euros concernant l’agriculture et le secteur alimentaire « accompagnera aussi des objectifs en matière de bio ».

Promettant des « annonces concrètes et précises » pour le Salon de l’agriculture, qui doit s’ouvrir samedi à Paris, il a indiqué que ces annonces nécessitent « que nous ayons de notre côté clarifié les retards de paiement » des aides européennes aux agriculteurs.

Pour Florent Guhl, directeur de l’agence bio chargée de promouvoir l’agriculture biologique en France, la mise en évidence du déficit commercial de 1 milliard d’euros en bio par l’Elysée « permet de justifier l’objectif de continuer à augmenter la production française ». Pour « rééquilibrer » la balance commerciale, on peut parier sur un développement de la filière bio en outremer puisque, par exemple, le fruit bio le plus consommé en France est la banane, a-t-il suggéré, en soulignant que « la moitié du vin bio produit en France est exporté » notamment en Allemagne, très demandeuse. « Les principaux produits bio les plus importés sont des fruits et légumes » a-t-il dit. En céréales, « nous ne sommes pas en autosuffisance, ni pour l’alimentation humaine ni pour l’alimentation animale, on pourrait améliorer ce score ».