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Manifestation

La Coordination rurale soutient les « gilets jaunes »


AFP le 15/11/2018 à 13:46

La Coordination rurale, deuxième syndicat agricole, a décidé d'apporter son soutien au mouvement des « gilets jaunes » contre la hausse des prix des carburants et prévoit de participer à plusieurs manifestations samedi, estimant ainsi « défendre la ruralité ».

« Le carburant est vital pour tous les agriculteurs dans l’exercice de leur profession mais il l’est également, plus largement, pour la vitalité du monde rural », a déclaré le syndicat jeudi dans un communiqué. « Nous n’avons souvent que nos véhicules diesel pour nous déplacer, les transports en commun étant généralement inexistants dans nos campagnes », a déclaré Bernard Lannes, président du syndicat, cité dans le texte.

L’organisation annonce que « de nombreuses Coordinations Rurales départementales se mobiliseront parmi les citoyens pour protester contre ces mesures qui tuent peu à peu nos campagnes ». Cette prise de position intervient en pleine campagne des syndicats pour les élections aux Chambres d’agriculture.

De son côté, le syndicat majoritaire FNSEA n’a pas lancé d’appel à manifester mais se dit « solidaire du malaise de la ruralité », avec les Jeunes agriculteurs. « Les agriculteurs sont sensibles à la mobilisation de leurs concitoyens dans la rue ce samedi. Pour autant, la récupération syndicale ou politique ne doit pas avoir lieu. Nous ne la cautionnerons pas », déclare le syndicat dans un communiqué. « Derrière la colère qui s’exprime sur le carburant, c’est aussi le ras-le-bol des territoires ruraux qui explose à la vue de tous. Le ras-le-bol de tous les ruraux, qui n’ont aucun autre choix que de prendre leur voiture pour aller travailler, de tous ceux qui se sentent aujourd’hui citoyens de seconde zone, car laissés de côté par les politiques publiques », ajoute la FNSEA. Le premier syndicat agricole réclame aussi au gouvernement « des actes » en direction de « ceux qui font vivre 80 % du territoire national et créent 55 % des emplois ».

La Confédération paysanne, quant à elle, a exprimé sa compréhension de « la colère populaire qui s’exprimera le 17 novembre », mais n’a pas non plus appelé à manifester, regrettant « la récupération de ce mouvement par l’extrême droite, qui ne permet pas une alliance progressiste autour de cette date ».