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Salon de l'agriculture

Jean-Christophe Lagarde appelle à ce que « l’argent du Brexit » serve à la Pac


AFP le 28/02/2019 à 09:48

Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a souhaité mercredi « que l'argent du Brexit vienne renforcer » la politique agricole commune (Pac), lors d'une visite au Salon de l'agriculture à Paris.

« Il faut une Pac ambitieuse ? », a interrogé le leader centriste, par ailleurs tête d’une liste UDI indépendante aux Européennes, en référence aux propos d’Emmanuel Macron qui avait appelé samedi à une politique agricole commune « réinventée ».

« Mais comment ? Avec quel argent ? », a poursuivi Jean-Christophe Lagarde. « Moi, j’ai une solution : c’est le chèque britannique. Avec le Brexit, on prend le chèque britannique et on s’en sert pour la Pac », a-t-il proposé en avançant par ailleurs que « le milieu (agricole) est le plus européen de France ». « S’il y a à la fois une catégorie de Français à qui on ne peut plus faire croire que sortir de l’Europe serait une solution, c’est (les agriculteurs) », a t-il poursuivi. « Ils veulent tous une Europe plus forte, plus ambitieuse, plus juste. Il n’y a pas une interprofession agricole qui ne dit pas : « On a besoin d’une Europe qui se renforce ». »

Pourfendeur de l’« agro-bashing », ou la critique répétée contre la profession pour ses supposés manquements environnementaux, le patron de l’UDI a en outre loué « une profession en pointe sur la transformation », « pleinement consciente de l’attente du public sur la qualité et la transformation pour la préservation de l’environnement », mais « il faut que ce soit économiquement tenable » « Et l’on ne peut pas continuer dans un système où l’on fixe des normes aux agriculteurs européens et avoir des produits importés qui ne respectent pas ces mêmes normes », a encore fait valoir le président de l’UDI.

« La majorité des exigences des agriculteurs s’adressent en réalité à la France », et non à l’Union européenne, a encore considéré Jean-Christophe Lagarde. Il a déploré « la complexité administrative » qui a abouti selon lui à ce que les agriculteurs « consomment le moins les aides européennes », ainsi que le « surtransposition » des règles européennes dans la législation française, en prenant l’exemple du glyphosate.