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Bâtiment d'élevage

Hydraulique, à chaine ou à câble : comparatif des racleurs d’aires d’exercices


TNC le 09/06/2022 à 11:53
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En plus de libérer du temps pour l'éleveur, l'automatisation des systèmes de raclage permet d'améliorer l'ambiance au sein du bâtiment ainsi que les performances des animaux. (©Pixabay)

Nombre de passages, type de déjection. , consommation en électricité ou encore entretien du matériel : autant de facteurs à prendre en compte lors de l'installation d'un racleur sur aire d'exercice en élevage bovin.

Si l’installation d’un rabot sur le tracteur représente l’investissement de départ le moins onéreux, ce système a l’inconvénient de présenter un coût de fonctionnement 8 à 10 fois plus important qu’un racleur léger, car c’est la technique la plus énergivore. Cette technique est d’ailleurs assez chronophage, entre le temps consacré au parcage des animaux, ou à l’ouverture de boxes. 

Les racleurs légers sont ceux qui présentent le coût d’utilisation le moins élevé. A titre de comparaison, un racleur hydraulique présente un coût de fonctionnement 4 à 6 fois plus élevé qu’un système entrainé par câble ou par chaine.

Les différents types de racleur

  • Les racleurs hydrauliques présentent l’avantage d’être puissants et de pouvoir entrainer de gros volumes, notamment en fumier. Ils présentent une vitesse d’avancement assez lente (2,5 m/min) et demandent une vigilance accrue pour éviter que des vaches ne restent dans son passage, la majorité n’étant pas dotée de dispositifs d’arrêt. Ces installations sont en général assez frayeuses, que ce soit à l’installation qu’à l’utilisation, avec l’entretien des centrales hydrauliques et une consommation importante en électricité (environ 4 KWh). Les éleveurs disposant de ces systèmes effectuent en général deux passages par jour.
  • Les racleurs à chaîne sont résistants et permettent également de traiter des gros volumes. Des interventions régulières sont nécessaires du fait de l’allongement de la chaîne en raison des forces de traction. La consommation d’électricité est moins élevée que pour un racleur hydraulique (entre 1,5 à 2,2 kW) et présente un avancement plus rapide. Il est ainsi possible de le faire tourner davantage.
  • Les racleurs à câble ou à corde sont les moins gourmands en énergie (0,55 à 0,75 kW) mais demandent une installation plus rigoureuse. Par sa rapidité d’avancement, et sa moindre consommation d’énergie, il est possible d’augmenter les fréquences de raclage. Avec 6 ou 8 passages par jour, ce type d’outillage permet d’avoir une aire d’exercice plus propre pour améliorer l’ambiance des bâtiments. Le changement des câbles ou cordes, ainsi que des poulies d’angle font partie des frais d’entretien à prendre en compte. Ce type de racleur apparaît ainsi être le moins cher à l’utilisation.

Maçonnerie de précision

Pour faciliter le passage du racleur, la pente du sol doit être linéaire et sans rupture afin d’évacuer facilement l’humidité. Idéalement, la zone de raclage doit présenter une pente longitudinale comprise entre 1 et 2 %, ainsi qu’une pente transversale de 1,5 à 3 % pour ramener les liquides vers le centre et favoriser leur évacuation. La forme en V de la zone de raclage, ou encore le rainurage, permettent une meilleure évacuation des urines. La maçonnerie correspond donc à une étape délicate, qui se doit d’être précise pour assurer de bons écoulements au sein du bâtiment.

L’installation d’un racleur demande également la création d’une rainure centrale qui permettra de guider le dispositif via un câble, rail ou une chaine. Une bordure de 10 cm de part et d’autre de la zone de raclage permet de guider le dispositif.

Le couloir d’accès à l’auge doit avoir une dimension minimale de 4 m pour que les animaux n’aient pas les pattes dans la rainure centrale lorsqu’ils sont à l’auge. La zone à racler ne doit pas excéder 70 à 80 m de long. Au-delà le volume de déjections à évacuer sera trop important, ou demandera la mise en place de collecteurs intermédiaires.