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Commerce extérieur

En juin 2019, mauvais bilan à l’export pour les céréales


TNC le 14/08/2019 à 16:32
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La campagne de commercialisation 2018-2019 s’est achevée fin juin 2019 avec un piteux bilan mensuel. En valeur, les exportations de céréales sont en baisse de 94 M€ sur un an. Néanmoins, le solde commercial en produits bruts du premier semestre 2019 a augmenté de 400 M€ par rapport à 2018.

« En juin 2019, dans un contexte de diminution des échanges agroalimentaires en France sur un an, l’excédent commercial atteint 454 M€. Il diminue ainsi de 167 M€ par rapport à juin 2018 parallèlement à la forte baisse des exportations (- 420 M€) plus importante que celle des importations (- 252 M€) », note Agreste, le service statistique du ministère de l’agriculture. « Le solde des produits agricoles bruts affiche un déficit de 42 M€ et diminue de 55 M€ sur un an sous l’effet de la baisse des exportations de céréales. »

« Avec 495 M€, l’excédent commercial en produits transformés recule de 112 M€ par rapport à juin 2018 du fait de la baisse des exportations et plus particulièrement des ventes de vins. L’excédent commercial agroalimentaire diminue avec les pays tiers et surtout avec l’UE. »

Nette diminution des ventes de céréales sur un an

« En juin 2019, le solde des échanges de produits agricoles bruts est déficitaire pour le deuxième mois consécutif, à – 42 M€. Il se creuse ainsi de 55 M€ par rapport à juin 2018. Cette évolution résulte principalement de la diminution de l’excédent avec l’UE (- 36 M€ sur un an) mais aussi avec les pays tiers (- 19 M€).

Les exportations (1 milliard d’euros) reculent de 122 millions d’euros (- 10 % par rapport à juin 2018). En particulier, la valeur des expéditions de céréales, principalement de blé tendre et dans une moindre mesure de maïs, diminue sur un an de 94 millions d’euros (- 19 %) parallèlement à des quantités exportées en recul d’une année sur l’autre (- 0,7 million de tonnes pour le blé tendre et – 0,1 million de tonnes pour le maïs).

Les importations (près de 1,1 Md€) diminuent de 67 millions (- 6 % par rapport à juin 2018). »

Néanmoins, « sur le premier semestre 2019, le solde commercial en produits bruts a augmenté de 0,4 milliard par rapport à 2018. Cette évolution est pour une large part la conséquence de l’amélioration des échanges avec les pays tiers (80 %). »

– 10 M€ vers pays tiers, – 177 M€ vers l’UE

Avec les pays tiers, « l’excédent s’établit à 631 M€, en baisse de 10 M€ par rapport à juin 2018 parallèlement à des exportations qui ont reculé de 129 M€ sur un an (- 7 %). Cette baisse concerne pour 55 % les produits transformés (- 71 M€) en lien avec des ventes de vins en diminution (- 62 M€) principalement vers l’Asie. Cependant, la baisse des importations de produits transformés (notamment des produits issus de la pêche et des tourteaux de soja) est plus importante (avec – 80 M€).

Les échanges commerciaux de produits bruts sont tirés vers le bas par les exportations (- 58 M€ et – 20 % sur un an) parallèlement à des ventes de céréales peu dynamiques (principalement en ce qui concerne le blé tendre à destination de l’Algérie). Cette diminution fait plus que compenser le recul des achats de produits bruts (- 39 M€ soit – 8 % sur un an), notamment d’oléagineux et de fruits en provenance d’Amérique du Sud. Au total, le déficit commercial en produits bruts diminue de 19 millions et l’excédent des échanges de produits transformés augmente de 9 M€ sur un an.

Avec l’Union européenne, le solde des échanges est déficitaire, à – 177 M€ (- 157 M€ sur un an) et pâtit principalement de la baisse des ventes pour quasiment tous les produits transformés, accentuée par le recul des exportations de céréales, de fruits et d’animaux vivants. Ainsi, la baisse des exportations atteint 290 M€ (- 9 % sur un an) et ne peut être compensée par celle des importations (- 133 M€ soit – 4 % sur un an).

Sur le premier semestre de 2019, l’excédent agroalimentaire atteint 3,8 Mds€, en hausse de 0,7 Md€ par rapport à 2018 dont 57 % concerne l’amélioration du solde commercial en produits bruts. Avec les pays tiers, l’excédent gagne 0,8 Mds€. »