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Made in France

Arland construit une nouvelle usine de pulvérisateurs en Bretagne


TNC le 08/05/2019 à 06:02
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Arland construit une nouvelle usine, à Ploërmel (56), soit à 20 km de l’atelier de construction de pulvérisateurs qui a vu naître l’entreprise en 1994. En 25 ans, l’entreprise morbihannaise a pris de l’ampleur mais elle reste fidèle à ses valeurs de service et de qualité.

« Arland » signifie en breton « près de la terre ». Près de la terre et de ceux qui la cultivent, Arland entend bien le rester. Si 2019 verra une grande étape se franchir avec la création d’une nouvelle usine, l’entreprise morbihannaise reste fidèle à ses racines. « La société a été créée en 1994 à Ménéac par Michel Jan, un agriculteur passionné de mécanique qui, faute de trouver le pulvérisateur qui lui convenait, l’a construit, retrace Landry Jaglin, l’actuel dirigeant. Ça a suscité l’intérêt de ses voisins pour qui Michel Jan a, ensuite, conçu des pulvérisateurs sur mesure ». À cette époque, le début des contrôles sur les pulvérisateurs montre un parc obsolète. Pour les renouveler, le fondateur d’Arland conçoit une gamme de pulvérisateurs plus modernes, plus adaptés aux besoins de ses collègues. Son entreprise se développe d’abord dans le Morbihan, puis dans l’Ouest.

En 2010, à l’heure de la retraite, en l’absence de reprise familiale, Michel Jan vend Arland à Buisard, un groupe sarthois spécialisé dans la construction de cabines, dont le PDG est Jean-Guy Cocaign. « Depuis, Arland est une filiale directe de Buisard mais a conservé toute son autonomie de fonctionnement et de décisions », explique Landry Jaglin. Notamment celle de rester sur ses terres historiques. C’est à une vingtaine de kilomètres, à Ploërmel, que la nouvelle usine sort de terre. « Nous étions trop à l’étroit dans le bâtiment de Ménéac, reconnait le jeune dirigeant. Pour la nouvelle implantation, nous avons fait le choix de rester à proximité car c’est ici qu’est notre savoir-faire au travers des compétences de nos salariés ». Ce choix n’a été guidé par aucune aide à la construction. « Mais le site, proche de Ménéac, des axes routiers, nous convenait », précise Landry Jaglin.

De meilleures conditions de travail

Au début de l’été, les 28 salariés s’installeront dans la nouvelle usine de 1 600 m2. Le bâtiment, isolé et chauffé, est équipé de ponts roulants et d’une zone d’essais sous préau. « Nos salariés bénéficieront de meilleures conditions de travail », souligne Landry Jaglin. Le nouveau bâtiment est aussi mieux adapté à l’augmentation de la taille des engins. « On pourra monter les rampes les plus larges en intérieur, alors qu’avant nous devions le faire dehors », apprécie le responsable d’Arland.

Le site est suffisamment vaste pour permettre un doublement de la superficie de bâtiment « d’ici 5 ans », envisage Landry Jaglin. Depuis 2014, l’entreprise a doublé son chiffre d’affaires. Il a atteint 4,5 millions en 2018, avec la production de 110 pulvérisateurs. Landry Jaglin affiche un objectif pour 2020 de produire 100 pulvérisateurs traînés, sur un marché national 2018 de 900 immatriculations.

Landry Jaglin, directeur d’Arland, fabricant de pulvérisateurs portés et traînés. (©Cécile Julien)

Continuer à faire la différence par la proximité

Face aux « full liners », Arland mise sur son service et sa proximité pour faire la différence. « La taille de l’entreprise nous permet de répondre aux besoins spécifiques de chaque agriculteur. La conception est 100 % Arland, tout est monté ici, à la commande et non à la chaîne, explique Landry Jaglin. Quand un concessionnaire ou un agriculteur a besoin d’une pièce, quand il se pose une question sur le fonctionnement, il est sûr qu’il trouvera rapidement une réponse en nous appelant ». L’entreprise réfléchit à un système de permanence, en saison, pour les pièces détachées. Face à la complexification des pulvérisateurs, Arland mise aussi sur l’accompagnement. « Il y a de plus en plus d’électronique, la taille des rampes augmente. Pour faciliter la prise en main, nous faisons les mises en route avec le client, en lien avec le concessionnaire où l’appareil a été acheté ».

Pour son développement, l’entreprise mise aussi sur le développement des modèles portés avec des tailles de cuve plus importantes. Pour l’instant, il n’y a pas d’automoteurs Arland. « Pas encore, peut-être un jour. Ce marché est très variable. Avec l’augmentation de la taille des cuves sur les traînés jusqu’à 7 000 litres, je ne sais quel sera l’avenir pour les automoteurs ». Sur les pulvérisateurs portés et traînés, Arland continue d’innover et prévoit déjà un nouveau pulvérisateur porté de grande capacité pour marquer ses 25 ans.