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Académie d'agriculture de France

Agriculture numérique en grandes cultures


Joël LORGEOUX membre de l'Académie d'Agriculture de France le 03/02/2022 à 16:38
Agriculture and technology concept. Agritech.

(©Getty Images)

L'agriculture numérique est devenue une réalité avec le développement de nouvelles technologies de l'information. De quoi parle-t-on en pratique, et comment cela se passe-t-il en grandes cultures ? La fiche "Question sur... l'agriculture numérique en grandes cultures" de l'Académie d'agriculture de France privilégie une vision pragmatique de terrain.

Pas de numérique sans data !

L’agriculture est une source illimitée d’informations (data, en terminologie moderne !), car elle est capable d’intégrer toutes les variables définissant le milieu (air, eau, sol, biotope), celles qui caractérisent les interventions (temps, énergie, composition…), et tous les flux entre ces données. Initialement les données étaient traitées principalement pour des besoins économiques de gestion : calcul de marge brute, de prix de seuil, de prix de revient, et permettaient des comparaisons économiques de mode de production.

Actuellement les données trouvent leur valorisation dans les analyses de cycle de vie, les modèles environnementaux, la traçabilité des productions, les bilans énergétiques. C’est un nouveau champ de valorisation qui se dégage. Pour l’agriculteur, la première donnée sensible est la météo, et c’est souvent par cette entrée qu’il se familiarise avec les modèles et autres algorithmes.

Les évolutions technologiques majeures

NTIC : Les nouvelles techniques de l’information et de la communication ont considérablement accéléré la production de data ; le téléphone mobile puis le smartphone sont des outils du quotidien. L’ordinateur est bien sûr entré dans les fermes, mais avec un taux de pénétration et d’utilisation plus faible que le smartphone.

GPS : Le Global positionning system est devenu une application banale, qui résulte de la combinaison de diverses constellations de satellites, initialement américains et russes, puis chinois et européens. C’est une déclinaison civile d’un usage initialement militaire.

Pour l’agriculture le DGPS (Differential Global Positioning System) a été déclencheur du développement, car il permet d’être plus précis (dizaine de cm) et de revenir au même endroit à plusieurs dates d’intervalle. Sa précision s’est renforcée avec le RTK (Real Time Kinematic) qui permet des corrections en temps réel, et d’atteindre une précision de 2,5 cm stable dans le temps. Le RTK peut être porté soit par un système couplé à des balises radio au sol, soit par la téléphonie mobile (VRS) soit remplacé par le RTX qui s’est fortement amélioré depuis 2019 (ce dernier est porté uniquement par des balises virtuelles grâce à l’amélioration des réseaux satellitaires). L’ensemble de ces évolutions permet de trouver une solution de guidage de précision adaptée à son territoire. […]

Intelligence artificielle et machine Learning : la capacité des machines à apprendre par elles-mêmes, en corrigeant progressivement les erreurs, est une étape majeure dans les utilisations agricoles. Ainsi, la reconnaissance d’une plante par croisement rapide de données permet de déclencher ou non une intervention de destruction dans le cas du désherbage.

(©INRAE)

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